Communiqué

Un groupe d’anciens combattants exprime ses inquiétudes quant aux dernières déclarations du ministre des Anciens Combattants relativement au transfert d’un hôpital à la province de Québec

OTTAWA, le 26 avril 2010 – Le Conseil national des associations d’anciens combattants  (CNAAC), qui regroupe 58 membres, continue d’exprimer ses inquiétudes relativement aux déclarations émises aujourd’hui par le ministre des Anciens Combattants, Jean-Pierre Blackburn, relativement à l’avenir de l’Hôpital Sainte-Anne et à l’éventuel transfert de l’hôpital à la province de Québec.

En septembre dernier, Anciens Combattants Canada  a annoncé qu’il avait entamé des discussions préliminaires avec le gouvernement du Québec en vue d’un transfert de l’hôpital. Dans la foulée de cette annonce, le CNAAC a déclaré par voie de communiqué que les anciens combattants ont développé un lien unique avec les gens d’Anciens Combattants Canada qui administrent depuis longtemps l’Hôpital Sainte-Anne et qu’ils craignent la perte de ce rapport privilégié si l’hôpital devait être transféré à la province.

Brian Forbes, secrétaire général du CNAAC, a souligné que ce transfert représentait une grande source d’inquiétude et d’anxiété pour les anciens combattants, notamment en raison de la priorité d’accès aux lits dont ils bénéficient en ce moment à l’Hôpital Sainte-Anne. De plus, ils se demandent quelles seraient les conséquences sur la qualité des soins si l’hôpital devait compter parmi ses résidents des anciens combattants et des non-militaires.

« Dans l’éventualité où le gouvernement du Canada décidait d’aller de l’avant avec les négociations en vue d’un transfert, le CNAAC juge primordiale la mise en place d’un accord de transfert ferme, qui comprendrait un engagement clair et exécutoire du gouvernement quant aux questions de priorité d’accès aux lits et du niveau de soins. En outre, le CNAAC considère prioritaire que le gouvernement s’engage à offrir des services dans les deux langues et demeure en communication constante avec la communauté d’anciens combattants, et ce, durant le processus de transfert », déclare M. Forbes.

Monsieur Forbes a ajouté que « l’application de l’accord de transfert est une grande source d’inquiétude en raison de notre expérience avec d’autres établissements pour anciens combattants qui ont été transférés aux provinces, lesquelles ont enfreint les dispositions de l’accord de transfert quant au niveau de soins, tandis que le gouvernement fédéral a manqué à son devoir de faire respecter les clauses relatives à l’entente ».

De plus, le CNAAC a fait remarquer qu’actuellement les anciens combattants des forces régulières se tournent vers l’Hôpital Sainte-Anne en raison de son expertise dans le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et des complications psychiatriques qui découlent du service. En outre, le CNAAC se demande si le gouvernement a pris en considération ces besoins croissants qui résultent du conflit en Afghanistan et d’autres missions canadiennes antérieures.

« Nous avons fait part de nos préoccupations au ministre des Anciens Combattants de même qu’au négociateur en chef attitré par le ministère et avons l’intention de poursuivre les pourparlers avec le Bureau du ministre afin de protéger les intérêts des anciens combattants touchés par ce transfert potentiel », affirme M. Forbes.

Le CNAAC demeure catégorique quant aux conditions préalables à cet accord de transfert, à savoir que toutes les préoccupations des anciens combattants soient étudiées durant la période de négociations et que des procédures soient mises en place lors de l’accord de transfert afin d’assurer que celui-ci soit applicable d’un point de vue légal et politique.

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