Communiqué

Un groupe d’anciens combattants exprime ses inquiétudes quant au transfert d’un hôpital à la province

OTTAWA, le 30 septembre 2009 – Aujourd’hui, le Conseil national des associations d’anciens combattants, qui regroupe 57 membres, a mis en doute les raisons qui poussent le gouvernement du Canada à vouloir transférer à la province de Québec le dernier hôpital pour anciens combattants au Canada, et ce, alors qu’un grand nombre d’anciens combattants de la province nécessitent des soins de longue durée ou sont à un âge où ils en auront bientôt besoin.

Un communiqué émis cette semaine par Anciens Combattants Canada a confirmé que le gouvernement a entamé des discussions préliminaires avec le gouvernement du Québec pour évaluer la possibilité d’un transfert de l’Hôpital Sainte-Anne, qui se trouve à Sainte-Anne-de-Bellevue au Québec, près de Montréal.

Ce transfert potentiel est une grande source d’inquiétude et d’anxiété pour les anciens combattants, notamment en raison de la priorité d’accès aux lits dont ils bénéficient en ce moment à l’Hôpital Sainte-Anne. De plus, ils se demandent quelles seraient les conséquences sur la qualité des soins si l’hôpital devait compter parmi ses résidents des anciens combattants et des non-militaires.

Cliff Chadderton, président du CNAAC, et Brian Forbes, secrétaire général, ont constaté que les anciens combattants ont développé un lien unique avec les gens d’Anciens Combattants Canada qui administrent depuis longtemps l’Hôpital Sainte-Anne. Ils craignent la perte de ce rapport privilégié si l’hôpital devait être transféré à la province.

Ils ont justifié leurs inquiétudes en donnant l’exemple récent d’un établissement pour anciens combattants qui a été transféré à une province, laquelle a enfreint les dispositions de l’accord de transfert, tandis que le gouvernement fédéral a manqué à son devoir de faire respecter les clauses relatives à l’entente.

Dans l’éventualité où le gouvernement du Canada déciderait d’aller de l’avant avec les négociations en vue d’un transfert, le CNAAC juge primordiale la mise en place d’un accord de transfert en béton, qui comprendrait un engagement clair et exécutoire du gouvernement quant aux questions de priorité d’accès aux lits et du niveau de soins.

De plus, le CNAAC a fait remarquer qu’actuellement, les anciens combattants des forces régulières se tournent vers l’Hôpital Sainte-Anne en raison de son expertise dans le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et des complications psychiatriques qui découlent du service. En outre, le CNAAC se demande si le gouvernement a pris en considération ces besoins croissants qui résultent du conflit en Afghanistan et d’autres missions canadiennes antérieures.

Le CNAAC a fait part de ces sérieuses préoccupations au ministre des Anciens Combattants et a l’intention de poursuivre les pourparlers avec le Bureau du ministre afin de protéger les intérêts des anciens combattants touchés par ce transfert potentiel.

– 30 –